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Révolution IA dans le Droit : Comment Automatiser les Tâches Répétitives et Gagner en Efficacité

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Révolution IA dans le Droit : Comment Automatiser les Tâches Répétitives et Gagner en Efficacité
Révolution IA dans le Droit : Comment Automatiser les Tâches Répétitives et Gagner en Efficacité

La survenance de l’intelligence artificielle générative en 2022 a perturbé la majorité des processus, habitudes et usages du monde juridique. 
Dans notre secteur, le livrable attendu est un acte juridique et sa véritable valeur ajoutée réside dans le conseil, l’information pertinente et la précision. Cette révolution technologique oblige l’univers du droit à s’adapter à des clients plus pressés, informés et exigeants. 

Les IA génératives spécialisées dans le droit apparaissent comme une réponse plus adaptée aux besoins des juristes, que les IA génératives généralistes. 

Elles doivent les aider à réduire le temps passé sur des tâches répétitives demandant beaucoup de temps et d’attention ou à accélérer les analyses et les recherches d’informations.

I. Les tâches automatisées par les intelligences artificielles génératives juridiques

Nous distinguons trois grandes catégories de tâches où l’IA peut intervenir :

1. Les tâches répétitives

Une tâche répétitive est une tâche qui fait partie d’une procédure ou d’une opération régulièrement effectuée par un professionnel du droit dans le cadre de sa pratique. Par exemple : pour un avocat qui fait du M&A, une tâche répétitive sera la réalisation d’un audit de société.

Les IA juridiques proposent notamment pour les tâches répétitives, les fonctionnalités suivantes : Synthèse juridique : La synthèse juridique vise à fournir un résumé global et structuré des points clés d’un document juridique. Elle est conçue pour donner une vue d’ensemble des informations importantes sans entrer dans les détails spécifiques. Ces synthèses pour les intelligences artificielles les plus abouties peuvent se faire sur des documents de 50 à 100 pages.

Analyse documentaire : vise à extraire des informations spécifiques et pertinentes d’un document juridique en réponse à une question précise. Elle se concentre sur des éléments clés, des obligations, des risques ou des points particuliers que l’utilisateur souhaite explorer.

Ces fonctions, présentes dans des outils comme Jimini, Haiku ou Ordalie, permettent de condenser en quelques minutes des informations denses et de les exporter en Word ou PDF. Elles sont particulièrement utiles dans des situations d’urgence, par exemple, lors de la réception d’un document crucial de 300 pages à une heure tardive, la veille d’une audience.

2. Les tâches ponctuelles

Ce sont des interventions occasionnelles, peu fréquentes et extérieures à la pratique courante du professionnel.

Par exemple : pour un avocat en M&A, l’analyse de contrat en dehors des audits peut être ponctuelle. Des fonctionnalités de l’IA juridique telles que l’extraction donnée interviennent pour des opérations juridiques qui peuvent être ponctuelles ou répétitives selon la pratique de l’avocat.

Ainsi pour des audits, nous avons pour cela cette fonctionnalité :

Extraction de données ou grille d’analyse : est une fonctionnalité qui vise à décomposer un document en éléments spécifiques à exporter en fonction de critères prédéfinis. Elle permet d’évaluer chaque partie du document selon des aspects précis, tels que la conformité légale, les obligations des parties et les risques.

En général, la plupart des outils d’intelligence artificielle possèdent cette fonctionnalité, sauf certains qui sont spécialisés dans cette matière (Bryter, Luminance AI...).

3. Les tâches cycliques

Il s’agit de tâches ou d’opérations qui interviennent de manière régulière à certaines périodes de l’année. Vu que ces tâches peuvent prendre plusieurs formes en fonction de la pratique de l’avocat, l’IA joue un rôle de soutien, notamment via :

La discussion : Elle permet aux utilisateurs d’interagir directement avec l’assistant pour poser des questions afin d’obtenir des réponses rapides et précises.

Bibliothèque : Qui enregistre les fichiers précédemment déposés qui ont fait l’objet d’une analyse ou d’une synthèse. Ainsi chaque IA juridique dispose de son propre historique et de sa propre bibliothèque afin d’aider les professionnels du droit à se retrouver à lire ce qu’ils ont rédigé précédemment.

II. Une aide ciblée, non un remplacement.

L’IA ne supprime pas la chaîne de valeur juridique ni les professionnels du droit. Elle les assiste en leur permettant de se concentrer sur ce qui apporte réellement de la valeur au client : les tâches complexes, uniques, stratégiques.

Plus une tâche est complexe, unique et à forts enjeux, moins l’usage de l’intelligence artificielle est pertinent. Plus une tâche est répétitive, cyclique, à faible valeur ajoutée, nécessaire et chronophage, plus il est judicieux de recourir à l’IA.

Ces critères peuvent servir de base pour construire une matrice de décision permettant d’identifier les processus ou tâches juridiques à numériser, et ainsi faire émerger de nouveaux cas d’usage.

Enfin, l’IA en général se révèle particulièrement efficace pour le traitement des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée. Les IA juridiques démontrent leurs intérêts par la confidentialité et la protection des données intégrés par les professionnels du droit et la fiabilité des informations qu’elles prodiguent.
 
Ainsi, le bénéfice immédiat profite davantage aux professionnels du droit qu’aux clients finaux.

Auteur de l'article : Hyacinthe-Arnaud Tiacoh, Legal opérations/ Fondateur de L'Ivorian legaltech Association. Juriste d'affaires et formateur chez Juris-Intelligence Chargé de projet digital et d'intelligence artificielle chez LPA Law. Auteur et contributeur sur ivoire-juriste.com.

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