Mon Master en poche, à quoi ça sert ? (2ème partie) - Ivoire-Juriste
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Mon Master en poche, à quoi ça sert ? (2ème partie)
Mon Master en poche /  A quoi ça sert (LE GUIDE) 2e Partie


MON MASTER EN POCHE / A QUOI ÇA SERT (LE GUIDE)

Dans la deuxième partie de ce Guide pratique, les titulaires (ou étudiants juristes non encore titulaires du Master) d’un master de droit, pourront découvrir pas mal d’astuces concernant les moyens d’aller étudier à l’étranger, ce à quoi ils pourront s'occuper en attendant la rentrée, les différents métiers du droit et un coup d’œil sur l'entrepreneuriat ou encore sur les diverses opportunités du secteur privé.

PS : Si vous n’avez pas encore consulté la première partie de cette série de postes merci de CLIQUER ICI.

Au rappel : L’auteur de ce poste enrichissant se nomme Yacouba-sylla Koïta.

I- ÉTUDES A L’ETRANGER 

De plus en plus, les étudiants ivoiriens sont tentés de s’expatrier en vue de la poursuite de leurs études dans un environnement et des conditions meilleurs. Vous n’échappez pas au mouvement et pour des raisons évidentes, la France constitue pour la plupart d’entre vous la destination idéale. Aussi réduirai-je mon propos à la procédure Campus France (A), sauf en ce qui concerne les bourses d’études (B). 

A- PROCÉDURES CAMPUS FRANCE

Je sais que vous êtes nombreux à l’avoir engagée. Normalement, vous êtes bien avancés. Vous avez même peut-être déjà obtenu des acceptations de la part d’universités. Mais évidemment, vous gardez tout ceci pour vous.
 
==> CLIQUEZ ICI, pour visiter le site de Campus France.

Et vous regardez vos amis en vous disant : « ceux-là ils savent pas, mais bientôt, ils vont plus me voir ici » . Sauf qu’au même moment, il est de très fortes chances que ces derniers soient en train de faire exactement la même réflexion silencieuse en vous regardant.
Vous êtes donc des experts de la procédure et je ne saurais rien vous apprendre à ce propos. En tout état de cause, si vous rencontrez des difficultés particulières, sachez que mon cher ami Elmy Charles Ghazeler fait partie d’un groupe qui accompagne les étudiants dans ce périple. Il n’hésitera pas à vous orienter.

Je me contenterai, pour ma part, de donner quelques indications qui me paraissent revêtir un intérêt spécial. À commencer par le financement des études. À terminer par certains aspects de l’expérience qui attend ceux qui arriveront au bout de la procédure.

La preuve de votre capacité à financer vos études en France constitue une condition importante de l’obtention du VISA. Sa non satisfaction motive de nombreux refus de la part du Consulat. Si vous avez entamé les démarches, c’est que, normalement, vous avez pris les mesures nécessaires de ce point de vue.

Mais je voudrais, à toutes fins utiles, partager avec vous un moyen de financement que vous pourriez ignorer. Il s’agit d’entreprises qui vous permettent, grâce à leurs partenaires bancaires, d’obtenir une Attestation de virement irrévocable, document propre à remplir la condition financière pour les non-boursiers. Studely (www.studely.com), qui fait partie de ces entreprises, me paraît crédible.

Mais concrètement, que pourraient vous apporter la poursuite de vos études en France ? La qualité de l’enseignement (je dis bien enseignement, pas formation) n’est pas l’élément qui évoluera de façon drastique.

Grosso modo, les cours, dont le contenu et l’importance diffèrent évidemment, sont dispensés de la même manière et par des enseignants répondant à des critères équivalents à ceux en vigueur en Côte d’Ivoire.

D’ailleurs, la pédagogie ayant une part d’inné et étant peu regardée à ce niveau d’enseignement, il n’est pas exclu que vous retrouviez des enseignants beaucoup moins qualifiés de ce point de vue que ceux que vous avez déjà rencontrés. Entre parenthèses : de façon générale, le mode d’apprentissage a beaucoup évolué dans le village planétairement et numériquement connecté dans lequel nous vivons.

Le savoir et ses méthodes d’acquisition sont désormais démocratisés et nous n’apprenons plus comme à l’âge de l’oralité ni même de l’écriture. Si la fonction du maître ne s’est pas encore vidée de sens, la relation qui lui liait le disciple s’est considérablement érodée, ce dernier étant censé gagner en autonomie.

Le système LMD répond aussi à cette logique. Sur la question, l’on lira avec grand profit les savantes réflexions du philosophe et épistémologue Michel SERRES dans ‘’Petite poucette’’. Bref, la France n’est pas plus un OVNI de l’enseignement qu’un autre pays et les grands professeurs que vous rencontrerez éventuellement ne feront pas basculer votre vie d’étudiant.

Ce qui changera pour vous, ce sont surtout les conditions d’études. Élucidons les questions liées au confort (infrastructures, transport, etc.) pour nous focaliser sur celle, centrale, de l’accès à l’information scientifique. Les bibliothèques universitaires françaises offrent un service de qualité.

Disposant d’un stock documentaire, toujours important et varié, elles offrent en général un cadre studieux, propice au travail individuel comme collectif. Avec, dans certaines d’entre elles, des endroits aménagés pour le repos ou pour continuer à travailler en étant allongé.

Les horaires d’ouverture sont adaptés aux emplois du temps des étudiants, courant le plus souvent jusque la nuit. Le Système Universitaire de Documentation (Sudoc) est un important réseau rassemblant toutes les bibliothèques universitaires et d’autres bibliothèques encore et destiné à mutualiser en quelque sorte leurs services.

Conséquence, chaque étudiant a accès à tous (ou presque) les ouvrages disponibles auprès de la plupart des centres de documentation de France.

L’outil mis en place pour concrétiser cet avantage est le Prêt Entre Bibliothèques (PEB). Pour peu que vous souffriez les délais, vous trouvez donc la plupart des documents dont vous avez besoin pour vos travaux, même lorsqu’ils ne sont pas disponibles auprès de la bibliothèque de votre université.

Par ailleurs, chaque étudiant dispose d’un Espace Numérique de Travail (ENT). Il permet, entre autres, d’échanger des mails avec le personnel de l’université, d’avoir tous ses documents académiques disponibles en ligne en temps réel, d’accéder au catalogue de la bibliothèque, mais aussi, et c’est surtout ce qui nous intéresse ici, d’accéder encore une fois à des ressources documentaires, numériques cette fois-ci.

Il s’agit de toutes les principales revues (les articles étant téléchargeables), d’ouvrages et de cours. En somme, c'est un système de documentation performant, envié aux étudiants par les professionnels, parce que revenant cher en temps normal.

Ceux d’entre vous qui se destinent à la recherche y trouveront le bonheur, mais le dispositif est aussi tout simplement pratique pour les travaux ponctuels.

Par-delà ces éléments, l’expérience des études en France peut varier d’un étudiant à l’autre.

Des lecteurs voudront peut-être partager la leur avec nous. Salif Sawadogo (M2), par exemple, est à l’université de Paris XIII ; Christian Fabrice Kouman et Carmen Lasme, à l’Université Jean Moulin Lyon 3, Harouna Béni Sawadogo, à l’Université de Montpellier.

Pour terminer sur ce point, disons un mot sur le doctorat, car c’est sans doute l’idée de pouvoir faire une thèse « rapidement » qui motive la démarche de certains d’entre vous.

Il est donc bon de savoir, aux fins d'une décision éclairée, que, contrairement à une idée répandue, même en France, trois années ne suffisent pas, dans la majorité des cas, à mener et achever une thèse.

Il ne serait pas exagéré de dire que le principe (trois ans) tend à devenir l’exception. 

La gestion des demandes de report de durée de thèse au-delà de la 4ème ou 5ème année occupe une place non négligeable au sein des activités des écoles doctorales.

Des chiffres publiés par l’Université de Toulouse 1 Capitole ont ainsi établi que la durée moyenne du doctorat était de 5,45 ans. Cette situation s’explique par diverses raisons, dont le manque de financement.

Toutefois, avec d’excellents résultats à l’issue de votre Master et un non moins excellent projet de thèse, vous vous donnerez quelques chances d’obtenir un financement, vous permettant de vous investir totalement et de mener à bien votre thèse.

B- BOURSES D’ÉTUDES

Les appels à candidatures pour l'obtention de bourse sont lancés longtemps avant la rentrée en général. Il convient donc de s'y prendre tôt.


1- La Bourse Hors Côte d’Ivoire (BHCI)

Il ne s’agit pas de la banque, mais de la bourse. Ce que vous devez savoir est que la Bourse Hors Côte d’Ivoire, délivrée par la Direction des Bourses (DB), ne concerne que les étudiants qui s’expatrient pour des formations n’existant pas en Côte d’Ivoire. 

C’est ce que prévoient les textes relatifs à la bourse en question et il ne doit pas en être différemment en pratique. Autrement dit, il est inutile pour vous de postuler à cette bourse. Évidemment, les agents de la DB n’insistent pas sur cette information ; les 5.000 F CFA que vous coûte la pochette d’inscription ne les indiffèrent manifestement pas.


2- MAE

Dans le cadre de la coopération internationale, la Côte d’Ivoire reçoit des bourses d’études de la part de ses partenaires au bénéfice de ses étudiants. 

Il s’agit le plus souvent de bourses partielles (scolarité gratuite + pécule) proposées par des pays émergents ou en développement (Brésil, Malaisie, Afrique du Sud, Cuba, Maroc, Tunisie, etc.).

Cependant, des offres proviennent quelques fois des pays d’Europe, comme ce fut le cas il y a peu avec l’Italie.

À l’effet de présenter ces bourses, le Ministère des Affaires Etrangères organise, sauf changement, des entretiens avec les élèves et étudiants, chaque mardi et chaque jeudi - à compter d’une certaine période - à partir de 10 h, dans sa salle de conférence.

3- BENIANH CI

Si vous avez de très excellents résultats, n’hésitez pas à postuler à la bourse de la Fondation Benianh Côte d’Ivoire. Il vous est demandé de détenir une inscription auprès d’une université d’excellence de renommée internationale (vous pouvez postuler sous réserve d’avoir la réponse de l’université). 

Le siège de la fondation est situé au Plateau, non loin de la CNPS. 

==> Pour plus d'infos sur la fondation merci de CLIQUER ICI.


4- AUF

Pour postuler à la bourse de l’Agence Universitaire de la Francophonie, il faut être inscrit dans une des universités membres du réseau. L’UFHB en fait partie.

Visiter le site de l'AUF ICI.


5- Eiffel

Eiffel est un programme de bourse du Ministère français des affaires étrangères destiné à recruter les meilleurs étudiants des pays étrangers. Le droit fait partie des domaines concernés.


6- AMRUGE

Il s’agit du projet d’Appui à la Modernisation et à la Réforme des Universités et Grandes Écoles de Côte d’Ivoire (AMRUGE-CI). Il a été mis en place dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) entre la France et la Côte d’Ivoire. 

Il comprend un programme de bourse de master et doctorat dans le cadre duquel le droit ne constitue toutefois pas un domaine prioritaire. Cette année (2018) par exemple, il semble que la discipline ne soit pas être concernée, contrairement aux années antérieures. Normalement, la bourse est proposée tous les deux ans.

==> En savoir plus sur le programme AMRUGE, CLIQUEZ ICI.


7- Universités 

Certaines universités proposent des bourses d’études aux étudiants qui s’inscrivent en leur sein. C’est le cas, à titre exemple, de Science po, Paris-Saclay ou encore Lyon.


8- Autres

Il existe d’autres programmes de bourse que vous trouverez en vous renseignant.

PS : Cet article est le deuxième d’une série dédiée principalement aux étudiants ayant obtenu leur maîtrise cette année (2018). 

Les titres ci-dessous, seront amplement développés dans un prochain article si possible.

II- QUE FAIRE EN ATTENDANT LA RENTRÉE ?

Points notables :

- Période sabbatique précieuse qui ne se présentera probablement plus jamais par la suite.

- MOOC ; Stages ; Anglais ; préparation M2

==> Pour en savoir plus sur les meilleurs programme de mooc, vous pouvez vous rendre ICI.

III- MÉTIERS DU DROIT

1- Institut National de la Formation Judiciaire (INFJ)

Points notables :

- Crédibilité du concours : témoignages ;
- Exemple de bonne préparation : Eric Yeboua ;

- Cours de préparation : 

1) CIDD, cours de qualité ; 

2) Eric Yeboua et Nemlin Kouadio, "l’avantage de la fraîcheur".

3) Leader's GROUP.

==> Pour en savoir davantage sur les différents concours de l'Institut National de la Formation Judiciaire, CLIQUEZ ICI.

2- CAPA

Points notables :
- Examen aux allures de concours ;
- Témoignages.

==> Vous pouvez visiter le site officiel des Avocats de Côte d'Ivoire, pour en savoir plus. CLIQUEZ ICI.


3- EFA

Points notables :
- Passage obligé pour devenir magistrat militaire, avocat militaire ou greffier militaire ;
- Ogodon Nicaise (Nick Verges), élève officier, à votre disposition !

==> CLIQUEZ ICI, pour visiter le site web des concours de l'Ecole militaire de Côte d'Ivoire.


HUISSIER DE JUSTICE

Point notable :

==> CLIQUEZ ICI pour savoir comment devenir devenir huissier en Côte d'Ivoire.


COMMISSAIRE-PRISEUR

Point notable :

==> En savoir plus sur la profession de commissaire priseur ICI.


ARBITRE / MÉDIATEUR 

Point notable :
- Domaines d’avenir


PROFESSEUR D’UNIVERSITÉ

Point notable
- D’assistant à professeur titulaire : quel parcours ?


PROFESSEUR DE DROIT DES LYCÉES PROFESSIONNELS

Point notable :
- Choix tactique

IV- SECTEUR PRIVE

Point notable :
- Trucs et astuces

V- ENTREPRENEURIAT

Point notables :

- Kevin Cedric Sesse, notre Mark Zukeberg : titulaire d’une maîtrise en droit des affaires (promotion 2015), chef d’entreprise, prix national d'excellence de la meilleure initiative numérique jeune 2016 (de la Présidence de la République). 

Potentiel, personne ressource (partage d’expérience) voire parrain de nos fêtes de promotion, histoire de donner un petit congé aux politiciens.

- Polman, titulaire d’une maîtrise en droit, chef d’entreprise, meilleur blogueur 2011 de Côte d’Ivoire.


CONCLUSION

Votre maîtrise/master 1 vous ouvre mille portes. Il suffit de marcher et d'entrer où vous voulez, avec volonté et méthode. Cet article me paraît à cet égard devoir chuter sur des conseils à l’endroit des deux catégories d’étudiants que vous formez. 

Aux premiers, vous qui souhaitez vous transcender et donner tort au sort : arrêtez d’écouter et d’alimenter les discours défaitistes et les interminables critiques sur le système. 

Cela ne cadre pas avec votre vision et vous plombe sans que vous en ayez conscience. Cela est extrêmement contre-productif. Si vous traînez avec des amis incapables de tenir un autre discours que celui-ci, détachez-vous d’eux (idéologiquement et poliment). 

Quand le système ne marche pas, criez votre ras-le-bol. Mais criez-le dans la mesure du nécessaire. Ensuite et surtout, retroussez les manches et trouvez les solutions pour vous en sortir. 

Aux seconds, les plus pusillanimes, vous qui avez commencé à viser très bas, à baisser les bras sous le poids supposé ou réel des difficultés ; vous qui pensez que c’est foutu parce que le système est corrompu ; parce que vos parents n’ont pas d’argent ; parce qu’il n’y a que vous qui n’êtes pas encore parti pour la France alors que le succès appartient à ceux qui… vont en France ; parce qu’Amidou poursuit son mouton et que les poissons vivent dans l’eau ; eh bien il y a au moins une chose que vous pouvez faire pour gagner votre vie : donnez des (dis)cours sur ‘’comment rater sa vie’’, car vous vous êtes confortablement installés sur le trône de l’empire Echec : le désespoir.


Ainsi prend fin ce beau billet qui a porté sur quelques pistes d'orientation après l'obtention de son Master 1. Pour consulter la première partie de ce Guide, merci de CLIQUEZ ICI.



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