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Actualité : Regard sur le déroulement du procès de l'ex Première dame de Côte d'Ivoire

Franck-Willy Franck-Willy
09:52:24
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Actualité : Regard sur le déroulement du procès de l'ex Première dame de Côte d'Ivoire


Au rappel : Simone Gbagbo, l'ex Première dame de Côte d'Ivoire est poursuivie pour crimes contre l'humanité, crimes contre les prisonniers de guerre durant la crise postélectorale de 2010-2011 qui à coûter la vie à près de 3 000 personnes en 5 mois.
Que peut-on alors retenir de la première et deuxième ouverture de son procès ?

Deux notes clés :

- Un lourd verdit de 20 ans de prison, prononcé lors de son premier procès
- Un rejet de toute les charges pesant contre elle, lors de son deuxième procès


Les avocats de Simone Gbagbo n'ont pas digéré la condamnation à vingt ans de prison de l'ancienne première dame par la justice ivoirienne pour son rôle durant la crise postélectorale de 2010-2011. Mais l'épouse de Laurent Gbagbo et ses coaccusés peuvent bénéficier d'une grâce présidentielle.

À l’unanimité des jurés, elle a été reconnue coupable, dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mars, d’"attentat contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public". Le parquet général avait pourtant requis une peine moitié moindre, soit dix ans d’emprisonnement, contre elle.

On peut par ailleurs, à travers les phrases suivantes, saisir l'opinion des deux parties :
"Les victimes ont enfin du baume au cœur" dans un pays "résolument engagé" dans "la lutte contre l’impunité", s’est félicité au lendemain du verdict le Rassemblement des républicains, le parti du chef de l’État, Alassane Ouattara.

De son côté, la défense, qui a annoncé un pourvoi en cassation, a dénoncé un droit ivoirien "bafoué": "à quoi sert de condamner à 20 ans de réclusion alors qu’on prône la réconciliation ? ", s’est interrogé Me Mathurin Dirabou.

La démocratie ivoirienne est-telle, vraiment une réalité ?

Ce n'est en tout cas par ce que pense l'avocate de la condamnée. "Cela montre bien que la démocratie n’est pas réelle en Côte d’Ivoire, où la justice est instrumentalisée", a-t-elle affirmé.




À l'ouverture de son second procès, qui a eu lieu le 31 mai dernier à Abidjan, Simone Gbagbo a rejeté toutes les charges pesant contre elle. Les avocats de l'accusée, ont en effet, avancé comme argument l'incompétence du tribunal, affirmant que Simone Gbagbo ne pouvait être poursuivie pour « crime contre l’humanité » et « crime de guerre » commis en 2011 puisque ces chefs d’accusation ne figurent dans le code pénal ivoirien que depuis mars 2015.

Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, pourtant parties civiles, se sont mêmes retirées du procès, dénonçant leur marginalisation dans la procédure.

Enfin, le procès de Simone Gbagbo devrait durer un mois, et verra la participation « de 25 témoins de l’accusation ».


Source : Jeune-Afrique





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